Rencontre paternel...

Citée d'Astrios.

Galopant aussi vite que sa monture en était capable, Damarak arriva assez rapidement aux abord de la Citée d'Astrios. Cette dernière était, et l'est encore, dirigé par le père de Damarak. L'approche du jeune Prince fut bien vite ressentit par son père, le Roi Notrius. Qui ordonna, avant même que son fils ne seprésente à la porte, que celle-ci soit ouverte sur le champ. Dix minutes plus tard, Damarak arriva enfin face à l'énorme porte massive taillée dans la montagne. Ce joyau d'architecture était orné de différentes scène de batailles très anciennes, certaines devait s'être passées il y a de celà plusieurs milliers d'années. Les deux batant faisait facilement 60 mètres de haut et autant de large. Ralentissant son allure afin de mieux observer la porte gigantesque qui servait de passage officiel dans le Royaume de Notrius, Roi des Dragons, le chaval commença enfin à reprendre son souffle...
Il était flagrant que la porte, bien que déserte, était loin, très loin d'être non gardée. Avec une certaines habitude, Damarak avait réussi, au file des années, à trouver les emplacements des trois Gardiens de la Grande Porte. Ces derniers était des combattants hors pair, d'un grande puissance, seul les êtres ayant la possibilité de sentir les aura de puissance pouvait se rendre compte de leur présence. Continuant sa route à travers la montagne pour en ressortir de l'autre côté, Damarak décida de laisser sa monture à l'entrée de la montagne, afin de poursuivre, seul, son chemin. Marchant à grand pâs vers les appartements Royaux, Damarak, au fur et à mesure de son avancée, sentait de plus en plus l'aura pesante de son père l'attendant dans la plus grande tour de la Citée. Passant à plusieurs reprises devant différents représentants de la race des Dragons, surtout des gardes, Damarak, malgrè le lien qui le liait avec eux, sentait toujours cette différence héréditaire qu'était l'apparence. Mais bien que ce détail pouvait être majeur pour lui et pour les autres, il ne restait pas que le Prince de ce Royaume Dragonnique. C'est pour celà que tous, devant son passage, s'inclinèrent afin de montrer leur allégance envers lui, mais surtout envers son père...
Derrière marche...
Damarak s'arrêta enfin devant l'immense porte de la chambre de son père et, alors qu'il s'apprêta à toquer à la masse de bois qui le séparait de son paternel, ce dernier répliqua fortement :

"Entre mon fils ! Je t'attendais !"

Sans attendre, Damarak entra et referma la porte derrière lui. Se retournant vers son père et s'inclinant, le jeune Prince rétorqua :

"Je suis venu vous rendre visite Père. Prendre de vos nouvelles."

Allongé de tout son long, Notrius paraîssait semblable aux énormes statues qui représentaient les Anciens et premiers Dragons venuent au monde avant même les premières espèces de dinosaure, lorsque la Terre n'était que feu et cendre. Majestueux Dragon de couleur bleu nuit, aux yeux jaune et rouge, de la couleur des flammes de l'enfer. Le Roi fixa son enfant et reprit :

"Je suis heureux de te voir, fils. J'espère que tout va bien à Mélénos ?

-Elle se porte à merveille Père. Je viens vous voir, pour prendre de vos nouvelles, comme je l'ai dis, mais également..."

Sans même avoir le temps de finir sa phrase, Notrius le coupa et répliqua :

" Je sais pourquoi tu es venu mon enfant, et je te le dis de nouveau, fait comme je l'ai toujours fait. Se lancer dans une alliance finirait par nuire à notre race et à notre mode de vie.

- Je sais Père, mais le Concile...

- Le Concile n'est là que pour te conseiller et non prendre des décisions à ta place, ce que tu décides devient une loi, et si tu décides de ne pas t'allier, alors ils n'ont qu'à se contenter de celà ou partir. Je sais que tu cherches à faire la part des choses pour les Dragans, mais aussi pour les Dragons, et je suis très heureux de te voir aussi sage dans ce genre de crises, mais il te faut quand même savoir une chose. Tu ne pourrais jamais satisfaire tout le monde, c'est comme ça que naissent les conflits et les actions fortes. C'est comme tout, il y faut une opposition pour créer l'équilibre. Le choix est, en un certain sens, une opposition en elle-même, car si tu prends l'un, l'autre sera forcément froissé, et vis versa.

- Oui, je comprend Père, mais un choix est aussi une privation de la liberté...D'ailleur nous n'avons aucune liberté, nous n'avons que des choix !

- Et c'est pour ça que tu dois prendre ce choix, quitte à rendre mécontent une partie. Si c'est le bien de tous qui est en jeu, alors que c'est cette majorité ci qui souhaite le contraire, il te faut la convaincre que c'est bon pour elle. Tu sais, il y a un proverbe humain qui dit : Ce n'est pas parce que la majorité décide de faire quelque chose que c'est forcément le bon choix. Souvient-en.

- Oui, Père. Je suis content de vous avoir consulté. Je vois que votre sagesse est encore bien plus grande que la mienne.

- Mais la tienne grandira encore, alors que la mienne sera toujours identique.

- Père, vous êtes le Roi de la race la plus ancienne de la planète, comment peut-on être plus sage après 8.000 ans de vie ?!

- Dans la mort, mon enfant, dans la mort..."

Suite à ces paroles, un silence fit son apparition dans les appartements du Roi. Il est vrai que l'immortalité était, et est toujours, un avantage pour les Dragons, mais ils ne sont pas invinciblent pour autant. Plusieurs Dragons sont déjà tombés lors de combats sanglants et ravageurs. Bien sûr, il faut beaucoup d'hommes et de moyens pour terrasser une créature comme les Dragons, mais c'est comme tout, rien n'est impossible...
Ne supportant plus le silence règnant dans les lieux, Damarak reprit :

" Père, puis-je vous poser une question ?

- Ma foi, ai-je le choix ? Dit-il en souriant.

- Je voulais juste savoir si, un traîté avec les Humains ne serait pas plus sûr. Dit-il en rendant le sourire à son père.

- Et bien vois-tu, rien ne coûte un traîté, celà n'implique pas de participer aux batailles ou devoir venir en aide à un quelconque Seigneur de Guerre en difficilté, donc, oui, si tu veux mettre au clair les choses avec les Humains, je pense que tu peux le concevoir.

- Très bien, je pense que je vais aller rendre visite aux humains dans les prochains jours.

- Et pourquoi pas maintenant ? Tu peux y aller, je ne te retiens pas mon fils, et je ne t'en voudrais pas de partir si tôt.

- ...Fort bien, Père, je vous laisse donc. Je reviendrais dès que possible."

Ne laissant paraître aucune émotion, Damarak partit des appartements de son père sans même un "au revoir". Redescendant toutes les marches de la titanesque tour de pierre, Damarak courût vers son compagnon de route et repartit en direction de la Forêt clairsemée du Nord...

Forêt clairsemée du Nord.